« Le séminaire du Pdci s’inscrit dans le souci de dynamiser le parti » «… Le Pdci est un peu affaibli, il faut le reconnaitre » « Il y a besoin de faire un bilan, de tirer les leçons de ce qui s’est passé pour aller de l’avant »

Dr Aka Aouélé, vice-président du Pdci, vice-président de l’Ardci

« Le séminaire du Pdci  s’inscrit dans le souci de dynamiser le parti »
«… Le Pdci est  un peu affaibli, il faut le reconnaitre »
« Il y a besoin de faire un bilan, de tirer les leçons de ce qui s’est passé pour aller de l’avant »


« Le séminaire, c’est une décision que nous saluons en temps que vice-président du Pdci-Rda »
« La direction du parti doit être toujours à l’écoute de la base et répondre au mieux aux préoccupations exprimées par cette base là »
-« Depuis les Conseils généraux l’insuffisance de financements des collectivités est une réalité »
Vice-président du Pdci-Rda, vice-président de l’Ardci, Dr Aka Aouélé, également président du Conseil régional du Sud-Comoé, a dressé, hier avec nous le bilan du Forum d’investissement qui s’est tenu à l’espace Crae-Uemoa à Abidjan. Mais avant, il s’est prononcé sur des questions politiques. 
 
Monsieur le vice-président, le Pdci-Rda s’apprête à aller à un séminaire de son secrétariat exécutif, la semaine prochaine. Quelle est votre appréciation quant à une telle rencontre ?
Sortis des élections législatives, comme c’est normal, tous les différents partis du Rhdp, notamment, le Rdr et le Pdci, sont en train de refaire leur toilette. C’est tout à fait normal. Même au niveau du Rhdp, avant-hier, le président du directoire, le ministre Amadou Soumahoro, par ailleurs, secrétaire général par intérim du Rdr est allé rencontrer le président Bédié, président du présidum du Rhdp. Et je crois que la semaine dernière, il a rencontré les ministres Rdr pour connaitre un peu leur contribution pour la marche du groupement.  Donc, si le secrétariat exécutif fait un séminaire, tout ceci s’inscrit dans le souci de dynamiser le parti puisque quand un parti sort des élections, il est un peu affaibli. Il faut le reconnaitre. Surtout quand on fait la lecture du nombre important d’indépendants qui ont pu gagner ces élections. Même si ces indépendants pour la presque totalité sont revenus dans leur parti d’origine, incontestablement, il y a besoin de faire un bilan de toutes ces choses là, tirer les leçons de ce qui s’est passé pour aller de l’avant. C’est une décision que nous saluons en temps que vice-président du Pdci-Rda.

Certains militants disent aujourd’hui que le Rhdp, ne fait plus rêver… ?
Vous dites que certains militants disent que le Rhdp ne fait plus rêver. Mais dites aussi que d’autres disent que le Rhdp fait encore rêver (rires…)
Mais les militants de base du Pdci Rda dit-on grogne. Y a-t-il selon vous impératif à écouter attentivement cette base là ?

De tout temps, les militants ont grogné. C’est ça la démocratie. Mais le moment venu, je crois que la direction du parti doit être à l’écoute toujours de la base. Et répondre au mieux aux préoccupations exprimées par cette base là. Le Pdci c’est un vieux parti, avec des responsables qui quand même savent assumer leurs responsabilités et j’estime à mon humble niveau que les choses iront dans le bon sens.

Monsieur le président quel bilan faites vous du Forum qui s’achève ?

C’est un Forum qui traite de la problématique du financement, du développement urbain et du développement territorial. Personnellement, je suis à ma 3ème rencontre, organisée à la fois par l’Ardci (Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire) en collaboration avec l’Uvicoci (Union des villes et communes de Côte d’Ivoire). Mais surtout en partenariat avec le fond mondial du Fonds mondial du développement des villes (Fmpv) et également le Medef international. La toute première rencontre, c’était en France en juillet 2016. Nous avions eu à traiter des enjeux de financements, du développement urbain et territorial et puis lors de la Cop 22 à Marrakech également, nous avons eu à en parler. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’un tel Forum indique clairement, qu’en matière de développement et particulièrement en matière de développement de proximité pour les collectivités, c’est qu’on n’aura jamais assez de ressources provenant d’une seule entité. Il faut toujours aller à la recherche de financements et donc, c’est ce qui justifie l’importance de ce Forum.

Quel bilan peut-on tirer de ce Forum d’Abidjan?
Le bilan, bien sûr, c’est un approfondissement des contacts que nous avons eu déjà. Parce qu’il faut savoir que l’organisation de ce Forum, c’est à l’initiative du président de l’Ardci, le premier ministre Ahoussou Jeannot. Vous avez vu que Mme l’administrateur du Fonds mondial de développement des villes, Mme Michelle Sapin est intervenue, ainsi que le Medef (Mouvement des entreprises de France). Donc, nous avons là déjà comme bilan, de très bonnes perspectives nouées, des contacts, des partenariats noués. Je dirai même gagnant-gagnant avec des entreprises qui ont la surface financière, qui ont également la compétence et la technologie. Donc, nous sommes assurés qu’après trois rencontres, des engagements ont été pris de part et d’autre et d’ailleurs, ce soir (hier soir/ Ndlr), il y aura la signature de conventions des partenaires. Donc, l’espoir est permis au sortir de ce Forum.

Le manque de financements  pour les collectivités  est un handicap pour le développement. Cette analyse selon vous, va-t- doit-il à l’encontre du pouvoir public ? 
C’est une bonne question qui nous permet de sortir d’une polémique qui a court dans certaine presse. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, à l’ouverture de ce Forum, a lui-même dit clairement que généralement, le pouvoir central, c'est-à-dire l’Etat est prêt à transmettre les compétences aux collectivités, par contre et je le cite : le pouvoir central n’est pas prêt à donner les moyens qu’il faut à ces collectivités. Soit parce qu’il n’en a pas. Les choses sont claires. Aujourd’hui, aucun pouvoir n’a les moyens de sa politique. C’est ce qui explique que même le président de la République parcourt le monde entier à la recherche de partenaires. Nous ne pouvons pas dire autre chose que la tutelle, elle-même dit. A savoir que l’Etat n’aura jamais les moyens de faire fonctionner comme il se doit les collectivités. Mais c’est un appel qui est lancé aux acteurs de la décentralisation. C’est une interpellation pour nous dire : attention, les ressources de l’Etat, sont limitées, l’Etat vous donnera ce qu’il a. On dit que la plus belle femme du monde ne peut donner que cde qu’elle a. Il vous appartient également d’aller à la recherche de moyens additionnels. Et cela passe bien entendu par des partenariats qu’ion peut nouer avec tel ou tel et c’est l’objectif que vise ce Forum. Donc, effectivement, dire que l’Etat, n’a pas suffisamment de moyens pour nous donner, il faut même positiver  au lieu de penser qu’on va contre telle ou telle autorité. Au demeurant, nous n’avons pas cette éducation là. Et ce manque de moyens ne date pas d’aujourd’hui. Moi, je suis un produit de la décentralisation avec les Conseils généraux et aujourd’hui avec les Conseils régionaux, de tout temps, j’ai toujours regretté comme le ministre d’Etat l’a lui-même dit, le fait qu’il n’y a pas suffisamment de moyens. Donc, ce n’est pas nouveau. Si je le dis, ça veut dire que depuis 2002, je le dis à tous les présidents qui se sont succédé. Je crois qu’il faut être plus sérieux plutôt que de déplacer le problème.  Mais, Lorsque, nous disons que l’Etat n’a pas suffisamment, les moyens, il faut comprendre que l’Etat a des priorités et nous suivons le programme de gouvernement. D’abord du premier ministre Daniel Kablan Duncan et aujourd’hui, du premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Les priorités d’abord, ce sont les infrastructures  routières, il ne faut pas se faire d’illusions. Il n’y a pas encore deux semaines, le premier ministre était à Divo, il a donné le coup d’envoi des travaux de réhabilitation. On connait le coût de ces routes là. Nous même Sud-Comoé, nous avons été bénéficiaires de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam etc. Donc, tout ceci a un coût, de même que les constructions de ponts, de châteaux d’eau. Nous, il n’y a pas longtemps, avons bénéficié d’un château d’eau à Bianouan qui a coûté 1,5 milliard de fcfa. Donc, l’Etat a opéré un choix. Ceci explique que l’Etat ne peut pas donner trop de moyens aux Conseils régionaux et nous dit : faites un peu  d’effort vous-mêmes et c’est ce que nous essayons de faire. Et c’est un peu l’objectif que vise ce forum.

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